Voilà Florence, le rendez-vous est arrivé
Chaque 20 du mois, c’est bien noté
Sur un thème nous nous retrouvons
Chacune dans son coin réfléchissons
Ce mois ci parlons de poésie
Je cogite un peu et rends ma copie
Qui tient la route sans prétention
l'essentiel est que nous nous amusions
Rendez-vous le mois prochain
Le thème choisi sera le tien !!
Mais par quel angle prendre la chose ??? je ne suis en effet pas particulièrement amatrice de poésie, j'en lis peu, mais suis toutefois parfois très touchée par un texte, ou amusée par un autre.
En y réfléchissant, je fais le lien entre poésie et cinéma, tel dans ce film là...
et je revois Christian Clavier en mini slip de bain déclamant du St John Perse
Azur ! Nos bêtes sont bondées d’un cri !
Je m’éveille, songeant au fruit noir de l’Anibe dans sa cupule verruqueuse
et tronquée ... Ah bien ! Les crabes ont dévoré tout un arbre à fruits mous.
Un autre est plein de cicatrices, ses fleurs poussaient, succulentes, au tronc.
Et un autre, ou ne peut le toucher de la main, comme on prend à témoin, sans qu’il pleure
aussitôt de ces mouches, couleurs ! ...
Les fourmis courent en deux sens.
Des femmes rient toutes seules dans les abutilons, ces fleurs jaunes-tachées-de-noir-
pourpre-à-la-base que l’on emploie dans la diarrhée des bêtes à cornes ...
Et le sexe sent bon.
La sueur s’ouvre un chemin frais.
Un homme seul mettrait son nez dans le plis de son bras.
Ces rives gonflent, s’écroulent sous des couches d’insectes aux noces saugrenues. La
rame a bourgeonné dans la main du rameur.
Un chien vivant au bout d’un croc est le meilleur appât pour le requin ...
- Je m’éveille, songeant au fruit noir de l’Anibe ; à des feuilles en paquets sous l’aisselle
des feuilles.
Ou encore dans mon cultissime top 10 des films d'amour que je suis capable de voir et de revoir, le poème dit au moment de l'enterrement, et c'est radical à chaque fois je pleure !!
Arrêter les pendules Arrêter les pendules, couper le téléphone,
Empêcher le chien d'aboyer pour l'os que je lui donne,
Faire taire les pianos et les roulements de tambour
Sortir le cercueil avant la fin du jour.
Que les avions qui hurlent au dehors
Dessinent ces trois mots Il Est Mort,
Nouer des voiles noirs aux colonnes des édifices
Ganter de noir les mains des agents de police
Il était mon Nord, mon Sud, mon Est, mon Ouest,
Ma semaine de travail, mon dimanche de sieste,
Mon midi, mon minuit, ma parole, ma chanson.
Je croyais que l'amour jamais ne finirait : j'avais tort.
Que les étoiles se retirent, qu'on les balaye
Démonter la lune et le soleil
Vider l'océan, arracher les forêts
Car rien de bon ne peut advenir désormais.
-- Wystan Hugh Auden (1907-1973)
Enfin pour le dernier INVICTUS, titre d'un film de Clin Eastwood, mais surtout le poème préféré de Nelson Mandela de l'écrivaint Wiliam Ernest Henley.
Dans les ténèbres qui m’enserrent,
Noires comme un puit où l’on se noie,
Je rends grâce aux dieux quels qu’ils soient,
Pour mon âme invincible et fière,
Dans de cruelles circonstances,
Je n’ai ni gémi ni pleuré,
Meurtri par cette existence,
Je suis debout bien que blessé,
En ce lieu de colère et de pleurs,
Se profile l’ombre de la mort,
Et je ne sais ce que me réserve le sort,
Mais je suis et je resterai sans peur,
Aussi étroit soit le chemin,
Nombreux les châtiments infâmes,
Je suis le maître de mon destin,
Je suis le capitaine de mon âme.
Voilà je file voir la poésie déclinée chez les autres copinautes, rendez-vous chez Florence pour avoir les liens.
Bon week-end.