Celui qu'on attendait depuis des semaines, que dis-je, des mois !! Une impulsion soudaine, un créneau possible avant le mois de juin ponctué de rendez-vous importants, une décision vite prise, malgré une météo pas très encourageante.
L'avantage de la Normandie est qu'elle est toute proche, à deux heures et demi de route. Nous avons choisi Granville un peu au hasard il faut bien l'avouer. Le port nous a fait penser à celui des Sables d'Olonne, visiblement un port actif côté pêche (il est le premier port coquillier de France), le centre ville était très animé en ce week-end de Pentecôte et les terrasses prises d'assaut, notre premier déjeuner s'est limité à une pizza mangé sur une terrasse heureusement couverte qui nous a protégé des embruns... enfin de la pluie quoi !!
Après le port, nous avons fait le parcours des remparts de la haute-ville.
Pont Levis à la grande porte, témoin du siège de Granville par les Vendéens.
L'histoire de Granville a été marquée par un épisode militaire-clé dans les Guerres de Vendée. A l'automne 1793, les armées royalistes sont en pleine "virée de galerne" suite à la défaite de Cholet. Au 14 novembre, elles tiennent le siège sur Granville afin de contrôler un port et de rallier les Anglais. Cette bataille voit s'affronter plus de 20 000 "blancs" face à 5 500 soldats "bleus" aidés par les civils réfugiés dans la place forte. Sans équipements de siège efficace, disposant d'un lot de mauvaises informations et face à une artillerie plus puissante que prévue, les Vendéens battent en retraite le 15 novembre sans avoir vu l'ombre d'un vaisseau anglais. La plaque sous le porche liste les civils granvillais tombés lors de ce siège dont Jacques-François Clément-Desmaisons, officier municipal.
(infos trouvées sur le site de la ville de Granville).
Ballade très ventée, mais sans la pluie qui a eu le bon goût d'attendre qu'on soit rentré pour tomber et qui nous a permis de passer à la brocante installée tout à côté !!
non, non je ne l'ai pas acheté... mais j'ai tout de même trouvé de jolis boutons tout dorés !!
Le lendemain, nous avons pu faire la visite du Jardin Dior sous le soleil (enfin durant une courte éclaircie).
Extrait du site du Musée Dior :
La villa Les Rhumbs doit son nom au terme de marine désignant les trente-deux divisions de la rose des vents , les parents de Christian Dior l'acquièrent en 1906.
Christian Dior affectionne particulièrement ce lieu. Il écrira : « la maison de mon enfance... j'en garde le souvenir le plus tendre et le plus émerveillé. Que dis-je ? ma vie, mon style, doivent presque tout à sa situation et à son architecture ».
Dès 1925, le futur couturier décide de remplacer la serre à proximité de la villa par une pergola avec miroir d'eau. Ce salon de plein air est très inspiré des créations contemporaines de l'époque.
Dans le prolongement de la pergola, Madeleine DIOR ajoute une roseraie appuyée sur le mur longeant le sentier des douaniers, bénéficiant ainsi d'une exposition abritée des vents salins.
Lorsqu'en 1932, peu après la mort de Madeleine Dior, le père industriel est ruiné par la crise, la propriété est mise en vente. Achetée par la ville de Granville, son jardin sera ouvert au public dès 1938.
Beaucoup de vivaces dans ce jardin, beaucoup connues, des heuchères notamment de toutes les couleurs, d'autres le sont beaucoup moins.
Mais quelle est cette plante ??? parce que oui c'est bien une plante, j'ai cru à un sapin en ferraille !
j'ai trouvé !! il s'agit d'un (d'une ?) Pseudopanax ferox.
Explications trouvées sur le net : "le pseudopanax épineux est un petit arbre au feuillage persistant appartenant à la famille des Araliacées, donc apparenté aux Aralias ou aux lierres. Cette espèce est endémique des Iles de Nouvelle Zélande. Elle est localisée dans quelques vallées et rare, menacée de disparition. Le Pseudopanax ferox croît en zone côtière ou montagnarde, dans les sols sableux, sur les affleurements calcaires, les gravières ou enrochements. Le pseudopanax épineux est une véritable curiosité végétale, sans doute victime de son succès, puisque ses jeunes plantes sont encore facilement pillées, ce qui ne l’aide pas à se régénérer dans son milieu naturel. Pourtant, son semis facile permet de le produire en pépinière et de cultiver cet étrange végétal."
Si cette plante vous intéresse j'en ai trouvé une ici (mon site préféré)
Nous avons pris les chemins de traverse pour le retour et le pique-nique sur une plage déserte face au Mont Saint Michel valait bien le détour.
Rageant il parait que le week-end prochain s'annonce estival... Enfin compte-tenu du nombre déjà important de personnes qui visiblement ont eu la même idée que nous ce week-end, je n'ose imaginer ce que cela doit être avec des températures plus clémentes.
Au final, un court week-end bien vivifiant, une cure de fruits de mer acheté là, qu'on a mangé au retour (le diner en terrasse le soir nous a paru mission impossible compte-tenu des températures), a noter qu'on a pas du tout aimé les huitres de Chausey, habitués que nous sommes aux huitres de cancale ou de ma Vendée natale, celles de Chausey ne sont pas iodées, et avaient un léger goût de vase. Alors manque de fraicheur ou goût habituel ??? à retester sans doute.