Piloté par Mamylor ce mois-ci
découverte de nos "Us et Coutumes" régionales, locales, les "accents", le folklore de nos régions de France
Désormais bien plus sarthoise que vendéenne (en durée !!), j'ai cherché à illustrer ce thème avec le peu (j'avoue) que je sais, car il me faut être honnête je n'ai pas autour de moi des personnes ressources.
Pour commencer j'ai trouvé quelques éléments de langage sarthois dans une revue à laquelle nous sommes abonnés "Maine découverte".
Ainsi si vous venez en Sarthe, ne soyez pas étonnés d'entendre deux mots fréquemment usités : heulâ et vanquiers
Le premier se prononce en insistant longuement sur la première syllabe et en concluant par un a très fermé, proche du o : heuuu-lââ. il marque la surprise. Ce heulâ découle vraisemblablement de "hélas". Pas forcément triste, mais un hélas qui peut tout aussi bien exprimer un consentement.
Le second n'est semble t'il pas simple à utiliser (je l'entend moins personnellement), il veut dire "peut-être" "assurément", issu vraisemblablement du mot "volontiers", il vise à rassurer l'interlocuteur.
Source : Maine découverte hiver 2017-2018 Serge BERTIN.
Sur le parlé sarthois, j'ai par ailleurs trouvé un extrait audio très amusant aux archives départementales, avec la fable de la Fontaine, "le corbeau et le renard" (cliquez sur le nom de la fable pour écouter, le lien n'étant pas exportable).
Par ailleurs, ma voisine Catichou en parle aussi dans son article du défi.
L'autre tradition sarthoise, révolue et désormais au musée est celle des coiffes traditionnelles
En Sarthe, à partir de la Révolution, les coiffes se sont diversifiées, et celles en dentelles et en fines broderies apparaissent. Si la façon dont elle est ornée, avec plus ou moins de dentelle, de broderie, avec des bijoux plus ou moins précieux, indique le rang social de la femme qui la porte, les dames conservent toute leur vie la même forme de coiffe !
Les coiffes, éléments indissociables du costume, deviennent des signes distinctifs et vecteurs de nombreux symboles. Leurs coupes, leurs formes, leurs types de broderies ou encore leurs motifs sont autant de renseignements sur le niveau de vie, l'origine géographique ou la profession de celles qui les portaient.
Trois générations vont se succéder :
- La "Bonnette" (1800-1850) : Elle se compose notamment de grandes ailes plissées.
- La "Bise-moi vite" (1850-1900) : Cette coiffe a été nommée ainsi parce qu'elle dégageait le visage des jeunes filles. En général brodée en Lorraine, elle est plus petite et d'une très belle facture.
- La "Galette" (1900 - 1920/30) : Appelée "Galette" en raison de sa forme, elle présente un fond entièrement brodé en Touraine.
De gauche à droite, la Bonnette, la Bise-moi vite et la Galette
photo et éléments trouvés sur ce site
Bon je file voir les traditions d'autres régions grâce aux copinautes participantes du défi.
Bonne journée